Monter une exposition, voilà une ambition qui est présente chez de nombreux photographes. Mais lorsqu’on veut la concrétiser c’est une autre histoire. Je résume ici l’expérience que j’ai faite pour ma seconde exposition qui a lieu en ce moment. Je mettrai ce billet à jour après le décrochage.

Les préparatifs

Dans mon cas je fais l’impasse sur la recherche d’un lieu qui soit d’accord d’accueillir l’exposition. Celui-ci m’a été proposé par un ami qui voulait faire une exposition à plusieurs. Le lieu en question c’est le CIP à Tramelan qui accueille des expositions toutes l’année. Ils n’en sont donc pas à leur coup d’essai et le processus est plutôt bien rôdé. Nous nous retrouvons d’abord une première fois (plus d’un an avant !) pour discuter de nos envies et signer un contrat d’exposition liant les exposants et l’hôte de l’exposition.

Un second rendez-vous est fixé pour permettre la création des papillons d’invitations et de l’affiche qui permettront de diffuser l’information. Entre ces deux rencontres j’ai personnellement pris une grande partie des photos qui composeront “mon bout d’exposition”. Nous choisissons comment mettre en page le flyer, le nombre d’affiches dont chacun aura besoin et nous proposons des dates pour l’accrochage. Peu de temps après nous recevons par la poste les flyers à distribuer et les affiches à poser. Un communiqué de presse est diffusé et permettra, on l’espère, de faire venir des gens de la région.

Et au niveau photo ? Et bien il faut les choisir, faire un tri. J’avais la possibilité d’exposer entre 15 et 25 photos suivant le nombre proposé par les autres photographes. En me basant sur ma pratique photo actuelle (argentique N&B moyen/grand format), j’ai décidé de faire uniquement du noir et blanc et j’ai retenu le format 4×5 qui correspond aux négatifs grand-format que j’utilise. Donc je me retrouve avec Lightroom et plusieurs centaines de photos candidates ! Au final j’ai choisi de privilégier la qualité au détriment du nombre de photos, j’en garde 16. Le but étant d’avoir une impression et un papier de grande qualité qui vont bien avec du noir et blanc et au format 40×50 cm. Là encore, un choix, celui de faire imprimer les photos par un photographe de la région qui a fait un travail formidable (merci encore M. Dénervaud).

Il reste encore à parler des cadres, des grands cadres noirs au format 50×70 cm avec un passepartout en 39x49cm qui va bien avec les impressions. Et puis si vous vous y mettez, pensez au temps nécessaire pour l’encadrement et l’accrochage. Je n’y étais pas préparé et j’ai passé une bonne demi-journée pour mettre sous cadre mais le pire était à venir ! L’accrochage nous a pris une journée entière à deux pour mettre nos images au mur (environ 40 photos au total tout de même). Il faut prévoir un mettre ruban, un niveau à bulle, un tournevis (suivant le système d’accrochage à disposition) et un assistant, seul c’est bien plus difficile.

Au final ce sont 62 photos qui sont installées dans les couloirs du CIP (le troisième larron avait du retard, il a accroché ses images plus tard). Il reste à faire une liste des oeuvres avec leur auteur et leur prix. Ce qui est fait par une secrétaire de l’établissement (qui d’ailleurs a inversé quelques données :-) ). L’ensemble rend bien et, sans avoir de thème commun, la visite proposée est intéressante, elle ne lasse pas.

Le vernissage

C’est fait, le vernissage est passé. Peu de travail pour moi, l’apéritif était organisé par le CIP et j’ai juste eu le plaisir de passer un bon moment avec les invités en leur faisant la visite de l’exposition. Le discours du responsable culturel du CIP était élogieux il parlera d’une exposition en trois partie, un instantané, une sensualité et une mise en scène, qui qualifient les 3 séries d’images réalisées par chaque photographes. Les visiteurs ont l’air d’apprécier, en même temps ce sont presque tous des amis ou de la famille mais tout de même. J’ai pu discuter avec deux personnes qui sont manifestement intéressées par la photographie, c’était enrichissant de recueillir leurs avis. Merci à ceux qui sont venus voir. Pour les autres, l’expo reste ouverte jusqu’au 17 février, il est encore temps !